Le sujet du « revenu de base » vu par Valentin
On est en 2017, tout le monde est taré et dans la perdition totale, sauf pas grand monde... dont Valentin, comme toujours.
Extrait d'un livre sur Ellul et Charbonneau
Fin du livre de Jean Bernard-Maugiron sur Jacques Ellul et Bernard Charbonneau :
« Au terme d’une vie entière consacrée à la critique du système technicien et à lutter contre la prédation et la dévastation de la nature, le constat est sans appel : malgré quelques petites victoires ici ou là, l’échec est général. « Je dirais volontiers que j’ai échoué partout et que je n’en retire aucune amertume », confiait Ellul. Et encore, lui et Bernard Charbonneau n’ont-ils pas connu la « révolution numérique » et l’univers des technologies convergentes (biotechnologies, nanotechnologies, informatique et sciences cognitives) qui est le nôtre aujourd’hui. Celui des data centers, des clouds, des nanomatériaux, des thérapies géniques, des algorithmes auto-apprenants, des puces RFID, des imprimantes 3D, des capteurs et interfaces électroniques, des ciseaux génétiques, des implants cérébraux, des neurones artificiels…
À ce milieu terrifiant l’homme connecté semble s’être parfaitement adapté : il a troqué sa liberté contre le téléphone portable, l’Internet et les écrans hypnotiques, délégué sa souveraineté aux robots intelligents. Il a reconnu son obsolescence et s’est abandonné corps et âme à la technique, aimant enfin Big Brother, cet univers totalitaire de contrôle et de contrainte. Ainsi chaque jour l’humanisme cède un peu devant le transhumanisme et bientôt l’« homme augmenté » ravalera l’homme ancien au rang de sous-espèce. On fabrique aujourd’hui déjà de nombreuses pièces – implants et prothèses – pour le cyborg de demain, cette espèce hybride, mi-organique mi-cybernétique, cet homme-machine pour un monde-machine.
Qui peut rêver d’un tel avenir ? Les jeunes générations paraissent fascinées par ce futur, un futur sans passé puisque la transmission a été rompue, remplacée par une communication infligée jusqu’à saturation. La liberté, cette idée qui enflammait les adolescents, défiait la mort et faisait se lever les peuples est-elle devenue trop angoissante, trop exigeante pour ces esclaves modernes formatés par la propagande et dont l’ambition semble se limiter au choix de leur rôle social et des marchandises qui vont avec, de leurs préférences alimentaires ou de leurs orientations sexuelles, de leurs drogues légales ou illégales, de leur régime d’oppression politique ou religieuse ?… Assignation, sujétion, dépersonnalisation, aliénation, subordination… voilà ce que le libéralisme a fait de la liberté, cette liberté qui « n’existe pas en dehors du combat par lequel l’homme terrasse en lui-même l’être social » comme l’affirmait Charbonneau, qui vitupérait « le moi, cette outre gonflée de vent qui prétend contenir l’univers », bien avant que ne triomphe le narcissisme.
Ce qu’il faut bien appeler une mutation anthropologique nécessite des moyens colossaux, qu’apportent aujourd’hui les géants de la Silicon Valley. Mais combien de temps pourra encore durer cette fuite en avant, qui s’apparente à une course contre la montre ? Le carburant de la civilisation thermo-industrielle – les énergies fossiles – s’épuise, de même que les matières premières. La croissance est à bout de souffle, ce qui signe l’arrêt de mort d’un système économique basé sur la dette. Le réchauffement climatique, l’explosion démographique et la disparition de la biodiversité annoncent les ruptures des systèmes alimentaires, sociaux, commerciaux et sanitaires, c’est-à-dire des déplacements de populations, des conflits armés, des épidémies et des famines. Des seuils critiques ont été dépassés, des frontières franchies, des grands cycles irréversiblement détraqués, des écosystèmes détruits. Parvenue à ce stade de développement, la Grande Mue provoque une cascade d’effondrements, financiers, économiques, politiques, sociaux et culturels, dans cet ordre ou dans le désordre. Le chaos annoncé par Ellul et Charbonneau est bien là. La sixième extinction des espèces est en cours, et nous en faisons partie… Notre destin est donc tout tracé si nous continuons à nous montrer incapables de fonder une nouvelle alliance avec la nature, pour affirmer notre liberté et en faire une force révolutionnaire. »
Première photo : jacques Ellul, et deuxième : Bernard Charbonneau.
NB : sur www.descolarisation.org, nous nous sentons très très proches de ces deux-là depuis fort longtemps maintenant, nous les citons souvent. Notamment Jacques Ellul sur la propagande, la technique et l'anarchisme chrétien, ou Charbonneau pour la critique du voyage, sur la destruction de la nature, sur l'horreur de la bagnole, sur la liberté... etc.
Thierry Casasnovas fait l'apologie de l'argent, c'est très dommage !
Dans sa dernière vidéo, Thierry Casasnovas fait un appel aux dons pour l'association Régènère. Ce procédé me dérange, mais je n'aurais pas publié cet article critique si Thierry ne s'était pas livré, en plus, à une apologie de l'argent et s'était contenté de rester neutre.
A 4'46 (voir vidéo ci-dessous), voici ce que dit Thierry : « Heu... c'est surtout, ce que j'ai à coeur de dire c'est que... heu... l'argent y'en a qui le diabolise, y'en a qui l'adule, heu, je crois que c'est un formidable outil ; dans notre monde les échanges se font de façon monétaire, c'est un formidable outil, et, à l'association, on n'en a pas peur, on ne l'adule pas, mais on en a besoin. On en a besoin pour réaliser des choses encore plus belles, pour vous, parce que c'est le principe d'une association. Alors d'une certaine manière, comme on vote avec nos achats alimentaires avec notre caddie, eh ben là vous allez pouvoir voter avec la direction que vous donnerez à votre argent. Vous votez pour ces vidéos, vous votez pour ce message, vous votez pour cet enthousiasme, vous votez pour cette motivation, vous votez pour ce soutien, ou pas, c'est votre choix, mais en tout cas, nous, on remercie tous ceux qui vont choisir délibéremment de nous soutenir pour nous permettre d'aller plus loin, beaucoup plus loin... »
Pense-t-il à moi, quand il dit « y'en a qui le diabolise » ? Non, je ne le diabolise pas ! Pourquoi ? Car il est le diable. On ne peut pas diviniser Dieu ! Donc, on ne peut pas non plus diaboliser le diable. « Dans notre monde les échanges se font de façon monétaire... », oui, et donc pas de façon amicale (c'est-à-dire divine, c'est-à-dire gratuite). C'est l'un ou l'autre. Soit l'échange est fondé sur l'amour, la confiance et la foi, soit il est fondé sur la peur, donc sur un 'équivalent général' (l'argent) et sur la comptabilité. L'argent est l'outil numéro-un du diabolos (le diviseur) créateur de rareté et de destruction. C'est drôle car je dénonce souvent l'association comme faisant partie du top-ten des outils du diable et là, on a dans le même élan : l'argent et l'association (mais ce n'est pas un hasard : le diable change juste d'outil, de visage, mais il reste le même et il continue son oeuvre de division).
De plus ce qui me gène énormément, c'est le côté affreusement démagogique d'une apologie de l'argent. Thierry s'addresse à des dizaine de milliers de personnes qui ont forcément, toutes, un problème personnel, grave, vis à vis de l'argent. Avoir un problème personnel grave, avoir ce sentiment d'être appelé à progresser, vis à vis de l'argent, c'est bien le minimum que chacun se doit sur ce sujet. L'apologie de l'argent réalisée par quelqu'un de rassembleur et de très écouté va avoir la conséquence désastreuse que les gens se libèrent comme par magie de ce problème personnel, oui, les voilà tout à coup justifiés dans leur utilisation de l'argent ! Toutes celles qui avaient un doute, peuvent anéantir ce doute tranquillement... Et là on pourrait se dire : merci Thierry de nous retirer un poids supplémentaire ! Mais non, bon sang, ce poids, il est nécessaire de le supporter pour trouver la force d'anéantir l'argent.
L'argent n'est pas « un formidable outil », c'est le pire des outils. Le plus mortifère, le plus destructeur, le plus injuste, qui est à la fois cause et conséquence de la peur, d'un régime de peur dans l'humanité. On peut constater (avec tristesse) le phénomène de l'argent, et on peut croire en avoir besoin à court terme, mais il ne faut JAMAIS en faire l'apologie et il faut oeuvrer à sa disparition (donc réduire chaque jour qui passe : sa dépendance à l'argent).
Je termine en précisant que je me sens en amitié depuis le début avec Thierry, et en accord sur la très grande majorité de ses approches et vues (cet article ne vise aucunement le conflit). Il semble cependant y'avoir toujours deux points de désaccord majeurs entre nous : sur l'argent donc et sur l'égalité politique (sur « les conditions techniques de l'égalité politique » et la recherche de non-puissance). Voir ici notre vidéo de 2015 avec Thierry sur la déscolarisation de la société.
Qu'est-ce donc que le vrai et le seul amour ?
Vivre, c'est vouloir aimer, non vouloir être aimé.
Vivre, c'est chercher à aimer, non chercher à être aimé.
Vivre, c'est parvenir à s'aimer soi et à aimer les autres, et non réussir à être aimé des autres.
C'est la clé du mystère, car le chemin vers la vérité est à ce prix-là.
Tenter de vivre en voulant être aimé aura pour conséquence un chemin constant vers le mensonge.
Pourquoi ? Tout simplement car l'être humain est pêcheur, fragile, et tend malheureusement à vouloir être aimé plutôt qu'aimer.
Pourquoi tous chercher à être aimé par des gens qui ne veulent qu'une chose : être aimé des autres ? C'est absurde et DANGEREUX.
La première forme d' « amour » recherché par les gens est l'intégration sociale. C'est l'animalité pure liée à la survie. L'être humain est pourtant appelé à s'élever au dessus de son animalité.
L'être humain, faible, met en place constamment des techniques de chantage à l'amour pour avoir la sensation d'être aimé des autres.
Les principaux chantages à l'amour orchestrés concernent l'intégration sociale : la mise en conformité, la reproduction. C'est la principale occasion de chute des êtres humains. Si tu ne te conformes pas, tu auras la sensation de recevoir moins d'amour ou plus du tout, c'est le principal chantage à l'amour dans lequel tombe la majorité des êtres humains. Pourtant ce mouvement, entropique (décomposition en éléments simples semblables), est opposé à la vie, qui est néguentropique (elle singularise, ordonne tout en complexifiant)
Mais tout ce soi-disant « amour », celui né de la volonté d'être aimé : n'est pas l'amour, mais son inverse. L'amour, c'est aimer soi et les autres, ce n'est JAMAIS ce machin sordide qui nous pousse à rechercher l'amour des autres, ce machin qui fait qu'on attend sans arrêt des manifestations de notre beauté et de notre importance, des compliments, et des marques d'affections (des « j'aime » et des « vues »). C'est l'inverse de l'amour, puisque c'est la preuve qu'on ne s'aime pas (suffisamment).
7 milliards de types qui recherchent l'amour des autres en même temps, ça donne l'apocalypse, c'est-à-dire la révélation de la vérité : vivre c'est aimer, non vouloir être aimé. 7 milliards de types qui regardent sans arrêt leur smartphone pour voir s'ils n'ont pas reçu un SMS qui leur révèle leur beauté, leur importance ou pour qu'ils se sentent « aimés », RASSURÉS (d'être aimé). 7 milliards de types qui envoient des SMS, de l'affection (« bisou ! »), des politesses, des gentillesses, ou des preuves de leur conformité sociale : non pour aimer, mais uniquement pour recevoir une sensation d' « amour » en retour. C'est incroyable de voir ce que 7 milliards de types sont capables de mettre en place pour recevoir des pouièmes de faux amour. 7 milliards de types qui avancent dans la vie en pensant continuellement en terme de DON/CONTRE DON... Ça donne, oui, l'apocalypse... L'impossibilité de vivre ensemble sur cette planète... L'impossibilité pour notre espèce de continuer... Ça donne la fin des temps où la vérité est révélée : vivre, c'est aimer, non vouloir être aimé.
Et il y a, entre ces deux formes opposées de l'amour, la même opposition radicale qu'il y a entre l'argent et l'amitié, entre le pouvoir et l'amitié, ou entre le pouvoir (vouloir être aimé) et la non-puissance (aimer les autres, s'aimer soi-même).
Tous les « méchants », notamment tous les gens de pouvoir, sont les plus blessés d'entre-nous. Ils sont le plus éloignés de chercher à aimer les autres : ils végètent dans les tréfonds de cette mendicité permanente de l'amour (qui me semble, à mes yeux faibles d'humain, souvent irrévocable, tant c'est un infini). Cet infini ne peut apparemment être comblé que par un infini : Dieu. Ces gens de pouvoir qui sont les champions des mécanismes de chantage à l'amour ! (Voir la section dans « l'école de la peur » sur la méchanceté radicale des profs).
Et moi qui écris ces mots, il me faut préciser que je n'ai point la prétention de réussir à aimer (m'aimer et aimer les autres), qu'en tant qu'être humain je suis faible aussi, parfois, et que je cherche un peu l'amour des autres, mais si peu, et de si peu de gens. J'ai la prétention, cependant, de ne pas passer ma vie à rechercher l'amour des autres contrairement à la majorité des moutons de cette planète, de savoir me faire haïr de beaucoup si cela est nécessaire au service de la vérité. La plupart du temps, je ne recherche point l'amour des autres. C'est la vérité que je cherche, et si cela passe par ne point me faire aimer ou me faire détester, je l'accepte. Je pense avoir cette qualité grâce à l'amour infini que j'ai reçu de ma mère à ma naissance. J'en suis même sûr, car je sens bien que cette capacité à ne point chercher l'amour des autres pour chercher la vérité repose totalement sur la certitude d'être déjà aimé et constamment aimé quoiqu'il arrive. Je pense donc que les gens ont soit besoin d'être aimés correctement à la naissance, soit besoin de Dieu (mais ils vivent dans une société qui a tué Dieu, et malheureusement ils s'en satisfont : ils vouent un culte à leur principale ennemie : la laïcité).
J'ai tellement, à la fois de compassion, mais aussi d'incompréhension, pour tous ces êtres autour de moi, qui passent leur vie dans le mensonge (mensonge qui les fait souffrir et, ce, de plus en plus, à mesure que s'avance l'apocalypse), parce qu'ils la passent à chercher l'amour des autres, et l'intégration sociale. Leur vie est une réponse permanente à ce qui est attendu par les autres, ce qui se traduit fatalement par une pente constante vers le mensonge, la division et la mort.
Vivre, c'est vouloir aimer, non vouloir être aimé.
Vivre, c'est chercher à aimer, non chercher à être aimé.
Vivre, c'est parvenir à s'aimer soi et à aimer les autres, et non réussir à être aimé des autres. Aimer ou vouloir être aimé, ce sont deux opposés. Les deux opposés.
C'est la clé du mystère, car le chemin vers la vérité est à ce prix-là.
Sylvain
Acheter de la vie... ?
La puissance de vie qui règne sur cette planète est époustouflante, renversante (il n'y a pas de mots assez forts). Je veux parler en particulier de la puissance de procréation et de démultiplication dans le monde végétal et animal. C'est sidérant. Il y a juste à observer la quantité de semences produite par une seule fleur pour comprendre instantanément que le régime de rareté imposé par le capitalisme et notre système, est le crime des crimes des crimes... Et quand on pense en plus que l'homme peut ajouter à la création à l'infini : « Quand on se souvenait que tout était sorti des mains et de l'âme de cet homme - sans moyens techniques - on comprenait que les hommes pourraient être aussi efficaces que Dieu dans d'autres domaines que la destruction » (Giono, l'homme qui plantait des arbres). Un seul rameau de milliers d'espèces d'arbres peut être bouturé en dizaine d'autres arbres similaires (voir 'bouture à l'étouffée' pour le meilleur taux de réussite toute l'année), une racine de consoude divisée en dix te donne dix consoudes dans l'année (valable pour des milliers de plantes), et je ne parle même pas de la greffe... Dans le monde animal, idem, ça pullule de partout et constamment ! Oiseaux, mammifères, insectes et toute la micro-faune du sol, tout le monde s'en donne à coeur-joie ! Il suffit d'ensemencer, toujours ! Et UNE RÉACTION EN CHAÎNE OPÈRE ! « La création avait l'air, d'ailleurs, de s'opérer en chaînes. Il ne s'en souciait pas; il poursuivait obstinément sa tâche, très simple. Mais en redescendant par le village, je vis couler de l'eau dans des ruisseaux qui, de mémoire d'homme, avaient toujours été à sec. C'était la plus formidable opération de réaction qu'il m'ait été donné de voir. » (op. cit.).
Les paysans marchands de graines, de plantes (pépinières, semenciers) et d'animaux ne sont souvent pas les pires capitalistes qui soient, ça se voit au niveau du contact réellement chaleureux et de leur passion réelle pour le monde végétal et/ou animal, pourtant il y a bien un gigantesque et monstrueux problème à cet endroit. Pour prendre toute la mesure de ce problème, comme d'habitude, il faut se mettre à une distance de l'objet suffisante pour se détacher de la croûte et du poids de nos conditionnements. Bien-sûr, le réflexe, c'est de penser à tous les travaux réalisés par ces marchands... au lieu de vraiment prendre tout le recul nécessaire pour se demander comment est-ce possible, finalement, de mettre un bout de bois dans la terre, d'attendre que des racines et des feuilles se développent pour ensuite mettre une étiquette : figuier 'ronde de bordeaux' - 7,90 Euros le plant. Ou encore de récolter telle ou telle semence (la plupart sont super simples à récolter) pour les mettre dans un sachet avec une étiquette : Coquelicots - 3,90 Euros le sachet de graines (1g). Et je repense tout à coup à la menthe et à tout ce qui marcotte à l'infini : comment diable est-ce possible d'acheter continuellement des plants de menthe (ou de mélisse, ou de sauge, etc.) ??? Je commence à vous donner des exemples mais je ne devrais pas car ça concerne des milliers de plantes, la totalité du vivant en fait. Dans cette immonde société : le vivant est sans arrêt récolté puis conditionné et étiqueté pour être vendu : c'est une des plus énormes manifestations de Mammon dans la société des hommes, si ce n'est la plus monstrueuse ! Nous devrions tous donner notre temps et nos vies pour que la vie se répande le plus possible... Récolter les semences, les protéger, les semer, les donner. Bouturer sans arrêt et donner les boutures. Greffer sans arrêt et donner les scions d'un an. Si nous avons des animaux domestiques, nous devrions tous donner tous les petits (archi-sevrés) que nous ne pouvons pas garder, comment se fait-il qu'on doive encore acheter : des moutons, des chèvres, des poules, des canards, des oies, des lapins, des chiens, des chats, et toutes autres sortes d'animaux ??! Alors qu'il en jaillit torrentiellement du ventre de dame nature !
Si tu as malheureusement toujours un pied dans le système capitaliste : continue donc de vendre encore un peu tes lave-vaisselle, tes bonbons, tes DVD et tes écrans-plats, mais ne vends pas ta récolte de graines de capucines, ne vends pas la vie ! Arrête de vendre le vivant ! C'est tout bonnement incroyable que l'homme soit un tel handicapé du don ! Là, c'est la saison de l'eau de bouleau qui commence... Comment peut-on vendre de l'eau (car l'eau de bouleau, c'est de l'eau), volée à un arbre en faisant un trou avec une mèche ??? ... Et je vous renvoie tous aussi à cette idée cardinale : ROMPRE L'ENCHAÎNEMENT DES VENTES MUTUELLES ! Si tu en as marre d'acheter !! Commence par arrêter de vendre !!!
Pour se mettre au service de la vie, il ne faut pas vendre la vie.
Printemps Indien
Depuis le temps qu'on en parlait ! Pour fêter le printemps, nous accueillons deux nouveaux amis : le fameux coureur indien chasseur de limaces super pondeuse (+ trop marrant trop mignons) ! Voici Diogène et Léda :
Cliquez sur les images pour les agrandir dans un onglet
Car le printemps est bien là depuis quelques jours : ail des ours, eau de bouleau, châtons de saules et de noisetiers, forsythia dans les starting-block, et tous les autres bourgeonnement etc.
Prenez-moi comme je suis ! - Comment le pourrais-je ?!
Les gens continuent de scander : « Prenez-moi comme je suis ! »... Les prendre ? ... Comme ils sont ? Mais... comment le pourrais-je ! Ils pèsent, chacun, 500 000 tonnes !!! Je suis trop petit.
Et attention, rien à voir avec l'homme d'antan. Si on remonte le temps, l'homme pesait, oui, mais infiniment moins qu'aujourd'hui. C'est là qu'on retrouve tout de suite le concept de pharmakon et de pro-thèse. L'histoire de l'homme a consisté dans le développement de milliards de milliards de milliards d'outils et d'organes artificiels, cela s'appelle l'exosomatisation (ex : hors de ; et soma : le corps). L'histoire de l'homme est l'histoire de cette exosomatisation. Chaque élément matériel de cette exosomatisation ayant son pendant cérébral : ce sont aussi nos cerveaux qui pèsent le même poids équivalent. De plus le pharmakon et la pro-thèse, en tant que béquille, sont addictogènes. L'homme s'est peu à peu, en des milliers d'années d'involution (et non d'évolution !), rendu dépendant et accro à des milliards d'outils et organes artificiels. Tout droit vers l'apocalypse selon Saint Jean !!
On dit que Jésus a su porter la souffrance, et qu'il savait vivre « au milieu des ivrognes... » (en sachant changer l'eau en vin, ça se comprend !) Blague à part, de deux choses l'une : soit l'on pense à un Jésus historique et là on se dit qu'il devait « prendre sur lui » des hommes qui pesaient infiniment moins lourds que les hommes d'aujourd'hui ; soit l'on pense à un Jésus symbolique (allégorique), et « les ivrognes » dont nous parlons symbolisent l'homme pharmacologique porté à chuter avec un nombre incommensurable de pharmaka (pluriel de pharmakon). Ça ne m'empêche pas de penser que même le Jésus symbolique (ou allégorique) d'hier, a moins de travail que le Jésus symbolique d'aujourd'hui. Et j'avoue ma faiblesse présente : je n'arrive pas à vivre au milieu des ivrognes d'aujourd'hui, car ils pèsent vraiment trop lourds (si encore il n'y avait que l'alcool) ... 500 000 tonnes chacun au moins !!!
Une phrase que je scande fréquemment est que nous sommes (devenus) des tyrans les uns pour les autres. La cause de cette tyrannie réciproque est cette façon que nous avons de peser sur les autres et notamment, et surtout, avec nos prothèses et pharmaka. Je vous renvoie à mon article du 02/02 « Où est l'épure ? » où je formulais à quel point nous nous balançons en permanence à la tronche nos merdes pharmacologiques entropiques. Je pourrais prendre des milliards d'exemples. La pratique pharmacologique de l'homme a franchi un seuil catastrophique où l'on n'est plus en capacité de rejeter pour soi-même telle ou telle technologie. Ce que j'ai vécu avec les SMS en donne un exemple cardinal. Pendant 2 ans, je disais à tout le monde que je détestais cette technique et que je souhaitais en être épargné : rien n'y faisait, les gens continuaient de m'envoyer des SMS... Je me suis alors rendu compte que les téléphones mobiles ne permettaient absolument pas de retirer cette fonctionnalité. Ce sujet a pesé lourd dans mon abandon total du téléphone mobile. Je me suis rendu compte avec effroi que ne plus utiliser de téléphone mobile était la seule méthode pour ne plus souffrir de la technique SMS. Mais toute la société ayant embrassé cette technique (dans un baiser de la mort), il ne se passe pas une journée sans que j'y sois plus ou moins confronté : personnes qui m'invitent à leur envoyer un SMS ou qui me disent qu'ils vont m'en envoyer (avec un tel ton de l'évidence...) ; sites internet/services qui proposent constamment cet outil (et d'ailleurs on voit apparaître de plus en plus le champ "numéro de tél mobile" en obligatoire dans les formulaires web !! ).
J'écrit ce bref article simplement pour révéler aux gens que NON, on ne peut plus les prendre tels qu'ils sont et qu'ils ne peuvent plus dire en l'état : prenez-moi comme je suis ! non, c'est fini ce temps-là. J'écris cet article pour simplement leur dire d'aller d'abord faire un régime, de jeûner (à ce monde), d'aller déposer préalablement à « la déchetterie, (y compris les chiottes) » les centaines de milliers de tonnes de merdes qu'ils ont sur le dos, dans le ventre, dans les poches, dans leur maison, et dans la tête. Et puis, de revenir me voir, ainsi plus light, infiniment plus light et là, seulement là, je pourrais les prendre comme ils sont. Et je peux vous dire qu'ils seront toujours des hommes et que donc il pèseront malgré tout méchamment lourds, même comme ça. Oui, je peux vous dire qu'il me faudra quand même être le Christ pour arriver à les prendre comme ils sont. Même après avoir retiré 490 000 tonnes, il en restera encore 10 000 !! Vous me direz que le nouveau testament nous révèle que la foi permet de déplacer des montagnes (de déchets ?). Eh bien, je vous dirais que je conserve la foi que les gens finissent par avoir la foi de parvenir à déplacer leur montagne de merdes jusqu'à la déchetterie la plus proche.
[RAPPEL] Supprimer le téléphone mobile pour revivre
Je n'ai plus de téléphone mobile depuis décembre 2015.
Le principal avantage de la suppression du mobile est un phénomène intense de re-concentration de mes actes/gestes quotidiens, une régénération de mon attention et d'une dose substantielle de soin : le retour d'un engagement total de ma personne dans chacun de mes gestes et de mes choix. LE RETOUR en fanfare du vrai CHOIX.
Le mécanisme en est archi-simple : le téléphone mobile est ce pharmakon qui nous place en permanence TOUS dans un état de conscience où nous sommes constamment envahis par une énorme quantité d'autres éventualités - infinie en fait, puisque le mobile c'est aussi l'espoir secret que "Jésus", ou autres envoyés divins subjectifs, se décident enfin à nous contacter personnellement pour nous donner une promotion affective, financière, en terme de pouvoir et de "réussite" ou autres - . Nous faisons quelque-chose, mais le téléphone mobile contient la possibilité de faire des milliers d'autres choses. Nous voyons quelqu'un, mais le téléphone mobile contient la possibilité de voir des centaines d'autres personnes. Nous vivons, mais le téléphone mobile contient en permanence UNE AUTRE VIE - MEILLEURE ÉVIDEMMENT - EN POTENTIEL. Et donc, nous ne vivons pas la vie que l'on a, et je pense sincèrement que nous nous méprisons tous les uns les autres via cet outil : car nous en avons (presque) tous un, l'insulte est donc réciproque, c'est d'ailleurs peut-être pour ça qu'elle fonctionne.
Depuis l'avènement de cette invention de malheur, quel nouveau donné entre nous vraiment nauséabond ! : nous nous voyons cher ami, mais nous savons toi et moi que nous avons beaucoup d'autres chats à fouetter et que ceux-ci peuvent apparaître d'une seconde à l'autre. C'est LE POSTULAT RÉCIPROQUE du : j'ai toujours à faire ailleurs et avec d'autres que toi, ne m'en veux pas ! ...
Eh bien, il faudrait peut-être commencer à s'en vouloir un peu plus car ce n'est pas NORMAL cette histoire : c'est même vicieux et méchant au dernier degré !
D'ailleurs, je parle d'insulte réciproque (qui fonctionne grâce à sa réciprocité); c'est intéressant étant donné que maintenant en ce qui me concerne je n'en ai plus : je me consacre donc à 100% aux gens que je vois, mais eux, non ! Charmant ! ;-)
C'est en fait la très vieille problématique philosophique de : tous les choix conservés = aucun choix réel, qui se trouve portée à son extremum avec le pharmakon du téléphone mobile.
Et donc quel véritable bonheur, de se remettre à choisir telle ou telle activité/geste ou de voir telle ou telle personne, afin de s'y consacrer à 100% en éliminant pour cela toutes les autres potentialités ... Ce qui est normalement un des premiers piliers de la sagesse, voire même plutôt de LA VIE ! ... de tout ce qui est vivant, ... de la néguentropie !!! Imaginez tels ou tels éléments du cosmos qui essaieraient d'évoluer en conservant (plus ou moins "consciemment", matériellement), en stock, toutes les potentialités... Vous voyez bien que c'est le contraire radical de la vie.
Aucun Écureuil mâle de la forêt n'est arrêté dans sa chasse pour niquer sa comparse, par un SMS qui l'orienterait tout à coup dans un autre coin de forêt !!! Non, ce serait trop entropique (désordre) pour maintenir LA VIE. L'harmonie serait attaquée en son ADN. ...
Ce problème de l'absence de choix, on le trouve aussi dramatiquement de plus en plus depuis un demi-siècle concernant l'espace et l'habitat : on veut garder en potentiel le fait de pouvoir aller à la mer, à la ville, à la campagne, à la montagne, sur toute la terre et dans tous les pays, et donc, on ne parvient pas à s'implanter, à construire, et à prendre racines (et on se dessèche... dans les transports...).
En d'autres termes, le téléphone mobile pose le problème philosophique du désir. Ascétiquement, on sait que le désir est notre plus grand ennemi. Ne rien "désirer" est le cap de sagesse suprême. Eh bien, le téléphone mobile est ce qui maintient en permanence la puissance concomitante de tous les désirs (au sens de "ce qui pourrait être/ce qui devrait être").
Quand je pense aussi au désastre affectif que peut représenter cette toxicité du téléphone mobile, je suis pris d'effroi.
Nous avons basculé dans un monde où quand Sylvie est avec Mathieu, elle pense que Bruno pourrait lui téléphoner d'une seconde à l'autre, pendant que Mathieu pense qu'il va bientôt envoyer un SMS à Lydie (sachant que Bruno et Lydie, eux-aussi, sont dispersés et ainsi de suite). Nous avons basculé dans un monde où quand Hervé va voir sa mère, il consulte ses emails (et ses SMS, voire en envoie) pendant qu'il fait mine d'écouter sa mère et il pense à tous les coups de fils important qu'il pourrait recevoir ou qu'il pourrait donner (il dira à sa mère : "Attend, excuse-moi, c'est important !" voire ne dira rien du tout !! Il répondra !). Nous avons basculé dans un monde où un nombre substantiel de gens font l'amour tandis que les smartphones vibrent ou sonnent à cause de SMS envoyés par des amants ou prétendants... Nous avons basculé dans un monde où les jeunes sont joignables en permanence par leurs parents (et s'ils ne répondent pas ils se feront gronder : "pourquoi tu n'as pas répondu ?? il faut que tu répondes." Ça, et mille et une autres situations du même genre où LE SOIN, l'ATTENTION, la concentration, à l'autre ou à ce qu'on fait se sont étiolés, voire ont complètement disparu.
Je devrais introduire dans cette analyse les deux concepts de "fidélité" et d' "investissement", mais le sens de ces deux mots a tellement été tordu par d'autres voies et ils sont un peu difficiles à utiliser.
L'absence de soin, d'attention, de concentration, d'investissement et de fidélité : c'est ce qu'on appelle d'un seul mot : L'INCURIE, qui donne aussi incurieux.
Le téléphone mobile (à fortiori le smartphone) généralisé, c'est l'incurie généralisée.
Alors quelle joie de se consacrer corps et âme, EN ENTIER, à ce qu'on fait et/ou avec qui l'on se trouve. Quelle joie d'aimer ! D'être présent avec les présents. D'être des présents les uns pour les autres.
Sauf que l'autre que je vois demeure pour le moment armé de son téléphone ! Mais fort heureusement, c'est désarmant !
Ce discours sur le mobile étant fait, il apparaît qu'un téléphone mobile et un téléphone fixe sont des objets fondamentalement différents, voire selon cette analyse totalement opposés. Le téléphone fixe, placé à un endroit bien choisi de notre abri (chambre, maison), et branché quand on le décide, permet justement de corréler : retrait du monde et le retour potentiel de la multiplicité des choix concernant le monde. Il faut que ça soit uniquement le désoeuvrement, le vide, et l'absence totale de relation qui donnent son essence au téléphone et qui provoque son usage déterminé. De cette manière, vous obtenez un juste équilibre (vital, sanitaire) entre action/inaction, relation/non-relation, intérieur/extérieur, relation avec untel = non relation avec tel autre.
C'est souvent lorsqu'on réalise une action en apparence ennuyeuse qu'on est tenté d'apprécier la béquille du téléphone, or la voie juste est celle donnée par Simone Weil dans la deuxième partie de la citation : « Croire qu'on s'élève parce qu'en gardant les mêmes bas penchants (exemple : désir de l'emporter sur autrui) on leur a donné des objets élevés. On s'élèverait au contraire en attachant à des objets bas des penchants élevés. »... Ce qui veut dire : intéresse-toi à la manière dont le joggeur qui passe devant toi s'est essuyé le front, plutôt que d'attraper ton téléphone mobile... Concentre-toi, prends-soin, considère (étymologiquement : porter son regard ensemble vers l'infini des étoiles), sois présent.
L'Accorderie en question
L’Accorderie a ouvert ses portes à Pontcharra (38), et il paraît, selon certains, que c’est un bien ! Je pense que ce n’est ni un bien ni un mal puisqu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, avec cette Accorderie, au niveau des principes et modes de vie proposés (voir également l'article du 07 février : l'accorderie, nouvelle garderie ?).
Comme d’hab ! Une faction a décidé de se constituer en une structure de droit privé et d’apparaître dans l’espace public afin de retrouver un peu de pouvoir (partant de notre impuissance politique commune). Mais au lieu de lutter contre l'impuissance politique générale, cette faction lutte pour son propre pouvoir.
Cette faction a décidé toute seule (avec son réseau privé) qu’elle s’octroyait le droit et la prérogative de gérer les échanges, l’entraide et le partage entre les citoyens. Bref, ce que nous attendons tous (pour certains depuis des décennies), bref, ce qui nous manque le plus à tous, pour maintenir l’espoir individuellement et collectivement.
Oui, l’amitié entre citoyen, l’entraide, et le partage sont ce qui nous manque le plus à tous. Donc, ce n’est pas comme s’il y avait déjà des lieux pour cela. Si c’était le cas, l’Accorderie pourrait faire ses petites affaires à elle, avec ses visions du monde et ses façons de faire qui lui sont propre, sans que cela ne pose de problème à personne. Ceux qui se reconnaissent dans les principes de l’Accorderie seraient libres d’y aller ou pas. Mais là, nous sommes dans la situation où il n’y a de véritable « maison du peuple » nulle-part. Qui veut retrouver cette idée de partage citoyen est donc, d’une certaine manière, contraint et forcé de s’inscrire à l’Accorderie et d’adhérer à leur fonctionnement. Or, ce fonctionnement n’est pas démocratique. La charte, les règles et « les chefs », de l’Accorderie s’imposent littéralement aux citoyens. Une fois inscrit (une fois membre !), les gens peuvent faire des propositions qui passeront toutes par « les fourches caudines » d’une petite oligarchie (les personnes qui ont monté l’Accorderie et l’animatrice salariée). Comme d’habitude, on retombe comme partout ailleurs, dans le procédé, où un petit groupe de gens décident du bien et du mal, décident de ce qui mérite d’être mis avant et de ce qui doit être écarté ou mis sur la touche. Bref, on se situe toujours aux antipodes de ce que les Grecs nommaient l’égalité politique, c’est-à-dire l’équité de parole entre tous les citoyens.
L’Accorderie aurait pu faire le choix de gérer l’égalité politique, l’équité. Mais non, comme par une sorte de mouvement de pesanteur, on retombe toujours sur ce vice où les tenanciers d’une structure abusent de leur pouvoir de dire ce qui est bien et ce qui est mal. Je pense d’ailleurs, que c’est toujours le désir inconscient de ceux qui cherchent à augmenter leur puissance : avoir enfin le droit de dire ce qui est bien et ce qui est mal (le droit de juger en somme) en matière de contenu et en matière de mœurs (comportements). Pourquoi donc s’en priveraient-ils ? Pourquoi donc feraient-ils différemment de ce qu’ils ont appris à l’Éducation Nationale et de tout ce qui résulte de notre normalisation sociale ?
Effectivement, organiser l’égalité politique serait quelque-chose de neuf, la seule chose véritablement neuve en fait (et donc la seule chose à faire collectivement : avec le fait de planter des arbres fruitiers bien-sûr). Mais avec l’Accorderie, rien de nouveau sous le soleil, je vous le disais. Rien de nouveau aussi avec cette prédominance de la Peur comme ciment, qui conduit systématiquement à toujours niveler par le bas et à procrastiner (remettre à demain les questions de fond). Effectivement, oser l’égalité de parole et donc par ce moyen, libérer véritablement la parole, nous conduit inévitablement à traiter les questions de fond les plus brûlantes qui engendrent tout aussi inévitablement une dose substantielle de polémiques et d’émotions. Alors, là aussi, en vertu de la pesanteur, on retombe toujours sur le consensuel et le cucul la praline afin de ne choquer personne. Et puis c’est aussi là qu’on va retrouver les tenanciers de la structure qui se croient étrangement responsables de la parole des autres, et, s’étant mis là pour trouver de ce qu’ils croient être de l’amour (des potes et des compliments), ils ne veulent pas se voir reprocher quoique ce soit. De plus (toujours sur le sujet de la Peur), l’Accorderie, par son fonctionnement est complètement soumise au système (Institutions, Subventions et Grands groupes capitalistes), donc, là aussi, il faut évidemment faire attention avec la subversion de l’ordre établi (il faut même carrément s’y soumettre).
Une des techniques magistrales que les Accorderies utilisent pour dire ce qui est bien et ce qui est mal, c’est ce principe diabolique du « Pas de politique, pas de religion, (et pas d’occultisme) ». Ce n’est pas tant le problème de vouloir parler de politique et de religion, le problème c’est la subjectivité totale que recouvrent ces deux concepts (tout en recouvrant eux-mêmes la totalité des autres concepts). En effet, en fonction de vos idées, vous pourrez à loisir frapper avec l’un ou l’autre de ceux deux tampons (politique ou religion) n’importe quelle approche dans les sciences humaines ainsi que n’importe quelle idée, pensée ou cosmovision. De plus, n’importe-quelle approche un peu trop « passionnée » et enthousiaste (étymologiquement : possédé par Dieu) sera elle-aussi vivement réprimée par cette technique diabolique (et hystérique) du « pas de politique, pas de religion !!! ».
Donc, si vous avez le pouvoir et que vous aimez quelque-chose que vous voulez mettre en avant : ça ne sera ni de la politique, ni de la religion, mais en revanche si vous n’aimez pas (ou avez peur de) une approche, vous disposerez de cette merveilleuse technique pour dénoncer le caractère « religieux » ou « politique » de cette chose qui vous dérange. Cela tient au fait que la politique (au sens du vivre ensemble) et la religion (au sens de l’abstraction et de la métaphysique) sont l’essence de l’humanité (et son mode d’existence). Donc, dire : on accepte tout, sauf « la politique » et « la religion », c’est dire : nous voulons partager ensemble le néant de l’homme (qui se traduira in fine par des soirées crêpes et du blabla).
Deuxième technique couplée à la première pour définitivement mettre la lampe sous le boisseau : le culte de la bienveillance (hystérique, elle-aussi.) En fait si le « pas de politique, pas de religion !!!!! » permet de peser à loisir sur les contenus et de censurer, la bienveillance dogmatique, elle, servira à contrôler les comportements. Là aussi, on est en pleine subjectivité qui nivelle tout par le bas. Mais je conserve une question pour l'Accorderie : censurer les gens, à distance, protégé derrière un écran en se permettant d'affirmer ce qui est bien et ce qui est mal, est-ce de la bienveillance ? (Je pense que c'est la quintessence de la malveillance !)
Les gens de l’Accorderie vous diront sûrement que ce qu’il y a de nouveau c’est la suppression de l’argent dans les échanges de services. Mais ont-il seulement réfléchi à ce qu’est l’argent ? A sa définition ? A son principe général ? A part le fait de relocaliser l’économie (qui est une bonne chose), ils ne retirent en rien le principe de l’argent qui est un principe d’équivalence générale. Autre aspect au principe de l’argent : la comptabilité. Or cet équivalent général et cette comptabilité, ils les ont totalement conservés à l’Accorderie, avec le temps passé et au travers de « chèques de temps ».
Alors vous pourriez me répondre : « si l’Accorderie ne te plaît pas telle qu’elle est, laisse-les, ils sont libres (– de faire leur chose privative à eux – ), et va voir ailleurs ». Je suis d’accord avec vous, mais le problème c’est qu’il n’y a rien d’autre comme « maison du peuple » digne de ce nom, où on peut réellement, et égalitairement, avancer avec ses concitoyens.
Vous qui me lisez : si vous voulez manger des crêpes, jouer au tarot, et réparer votre machine à laver ou faire un site internet, je vous invite à aller vous inscrire à l’Accorderie (qui est une sorte de « garderie » pour adultes restés enfants). Mais n’oubliez pas que « le tarot… » c’est bien une branche de l’occultisme !! ^^… vous voyez que sans égalité on ne s’en sort jamais… (Pardon d’ailleurs d’avoir employé des expressions tirées de la Bible : « il n’y a rien de nouveau sous le soleil » et « mettre la lampe sous le boisseau » car c’est de « la religion !!!!!!!!! »)
Pour ceux qui souhaiteraient concrètement transformer la société de fonds en combles et avancer ensemble démocratiquement sur des questions de fond (et de combles!) pour l’avenir de la société, de nos enfants, et de la planète, je pense que c’est un autre type de lieu qu’il va falloir faire jaillir de terre le plus vite possible (dans chaque villes et villages du monde). Un lieu où l’on puisse faire vivre l’égalité politique et la vraie démocratie.
Amitié,
Sylvain Rochex
Lettre « Éducation Authentique » n°94
Je vous conseille en particulier le texte de Carol Black, p.4
Oui, l'Enfer est pavé de bonnes intentions !
A l'intention des Élus, professeurs, éducateurs, parents, personnels médicaux, services sociaux (protection de l'enfance...), humanitaires, adultes, et de chacun d'entre nous, afin que l'on sonde correctement nos intentions réelles quand on propose (ou impose) notre aide à quelqu'un.
Quand Tolstoï dit : « Que chacun se souvienne de tous les moments pénibles de sa vie, de toutes les souffrances physiques et morales qu’il a endurées et qu’il endure, et qu’il se demande au nom de quoi il a enduré toutes ces calamités. (...) Que tout homme sincère se souvienne bien de toute sa vie et il s’apercevra que (...) la majeure partie des malheurs de sa vie sont provenus uniquement de ce que, contrairement à son inclination, il a suivi la doctrine du monde qui l’attirait. » on pourrait facilement ajouter que cette « doctrine du monde» dont parle Tolstoï s'est toujours manifestée sur nous par l'action de certains personnages ayant la triple caractéristique : de l'autorité, d'être des agents d'intérêts soi-disant supérieurs, et présentant toujours de bonnes intentions dont celle d'aider. Ce prisme de l'aide (et de ces trois caractéristiques) permet vraiment de saisir une analogie entre tous les sordides personnages qui nous ont le plus faits souffrir, qui nous ont le plus détournés de nous-mêmes (de notre liberté et de notre bonheur), et qui, au final, nous ont donc LE MOINS AIDÉS !! Cette analogie doit donc pouvoir nous permettre de faire un gros paquet de l'ensemble de ces personnages, pour se défaire d'un seul coup de ce qui est peut-être la chose la plus nocive pour chacun de nous, c'est-à-dire, ce réseau de dépendances orchestrées par les « bonnes âmes ». Pensons aussi au passage à la principale technique de ces « bonnes âmes » qui doit nous alerter (et nous faire fuir ou combattre) systématiquement : le chantage à l'amour (qui pique notre angoisse originelle), dans des formes très variées et très subtiles. Et ne manquons pas également de voir l'analogie qui existe aussi entre les « bonnes âmes » et les médicaments (que certaines « bonnes âmes » prescrivent). Dans tous les cas : on nous met des béquilles à vie.
Oui, on le répétera jamais assez : l'Enfer est pavé de bonnes intentions, ne l'oublions jamais... et surtout à l'Éducation nationale, dans les hôpitaux (ou autres cabinets), dans l'assistance publique, dans l'humanitaire, et dans les cours de justice et outils régaliens...
Le texte, ci-dessous, est écrit par John Holt et est extrait de l'excellent livre «S'évader de l'enfance», il décortique magistralement ce problème profond de ces « bonnes âmes » qui nous tuent :
« Quelqu'un m'a dit quelque chose de très vrai à propos des bonnes âmes et de l'aide qu'elles apportent : La Bonne Âme a encore frappé !
Beaucoup de gens rient spontanément et approuvent cette expression. Puis, ils prennent du recul et se disent, attends, attends une minute…, quand même, au départ, aider ceux qui en ont besoin n'est pas critiquable !
Le Bon Samaritain qui a aidé le vagabond mal en point est l'une des figures théoriques de notre culture, pour de bonnes raisons. Et nous avons besoin de beaucoup de gens comme lui. Mais lorsque le vagabond a été guéri et remis d'aplomb, le Bon Samaritain l'a laissé poursuivre son chemin. Il ne lui a pas dit qu'il ne devait plus vagabonder parce que c'était trop dangereux et parce qu'il n'était pas capable de s'occuper de lui-même. Il ne s'est pas autoproclamé protecteur permanent du vagabond. Il n'a pas transformé la protection de tous les vagabonds en métier, en carrière ou en vocation. Il a apporté de l'aide parce que, devant ses yeux, à ce moment-là, il a pu voir quelqu'un qui avait besoin d'aide. Sinon, il avait ses autres occupations.
La personne qui a pour principale ambition d'aider les autres a, elle, besoin de ceux qui ont besoin de son aide. La bonne âme se nourrit et prospère sur l'incapacité, et elle crée l'incapacité dont elle a besoin. Le problème avec ces professions d'assistance – l'enseignement, la psychiatrie, la psychologie, le travail social – c'est qu'elles ont tendance à attirer des gens qui se prennent pour Dieu. Certains d'entre eux, peut-être bien la majorité, se prennent pour un Dieu gentil et désintéressé. Les autres, et peut-être bien sans même le savoir eux-mêmes, se veulent être un Dieu sévère et cruel et aiment passer leurs nerfs sur les autres comme un autre Dieu a pu le faire avant sur eux. Quel que soit le cas, l'effet est à peu près le même, car on ne peut se prendre pour Dieu qu'en réduisant les autres à l'état de marionnettes. Et comme le savent bien les premiers chrétiens, il ne faut pas grand-chose pour transformer Dieu en Diable.
Encore et toujours, on voit se répéter ce cycle. La bonne âme commence par dire à quelqu'un : « Laisse-moi faire ça pour toi, je sais mieux que toi et je le ferai mieux que toi ». Puis, rapidement, elle dit : « Ne fais pas ça, tu ne sauras pas le faire tout seul. » Et ensuite : « Tu n'es pas autorisé à faire ça tout seul, ni même à essayer, tu ferais une erreur, tu te ferais mal ou tu ferais mal à quelqu'un d'autre ». Et le rejet de cette aide par l'autre est alors perçu soit comme de l'ingratitutde, soit comme une erreur stupide et devient un péché et un crime.
Personne n'est plus totalement impuissant, n'est plus complètement une victime, que celui qui ne peut choisir ses protecteurs ni leur échapper.
(...)
Le cauchemar du futur, s'il advient, et il en en bonne voie d'advenir, sera avant tout une tyrannie des professionnels de l'assistance, qui auront un droit et un pouvoir illimités de nous faire ou de nous faire faire tout ce qu'ils considéreront devoir être fait pour notre propre bien.
(…)
Dans l'histoire du monde, parmi les gens qui ont exercé des contraintes sur autrui, qui ont menacé et blessé leurs semblables, très peu ont été assez honnêtes pour admettre et assez candides pour dire : « Je te fais ceci ou je te force à faire cela non pas pour ton bien, mais pour le mien. » La plupart des gens clament, généralement de bonne foi, qu'ils agissent au nom d'intérêts supérieurs. Même les Inquisiteurs qui menaient les gens au supplice croyaient qu'ils étaient en train de sauver leurs pauvres victimes de l'enfer. Forcément, cela justifiait entièrement toutes les souffrances qu'ils pouvaient leur infliger dans le présent. Quel que soit l'endroit ou se trouve les bourreaux, ils œuvrent pratiquement toujours au nom d'un intérêt supérieur.
On ne peut pas considérer, juste parce que quelqu'un dit : « Je fais cela pour t'aider », que ce qu'il fait est positif. Cela peut très bien être néfaste. La bonne intention n'est pas en elle-même l'excuse ou la justification d'une action. Une action d'assistance doit être jugée en et pour elle-même. La charge de la preuve doit toujours être du côté de celui qui apporte de l'aide et il doit démontrer qu'il est effectivement en train d'aider.
Et même cela n'est pas suffisant. Il n'y a aucun moyen d'être certain que ceux qui sont chargés d'apporter une aide institutionnelle seront aimables, compétents et désintéressés, ni que leur aide sera réellement efficace et ne se transformera pas en exploitation, en domination ou en dictature. La seule solution est de donner à chacun le droit de décider si, quand, par qui, pendant combien de temps et de quelle façon il choisit d'être aidé.
Tous ceux qui aident les autres ne sont pas des dictateurs potentiels, et c'est ce qui les rend dangereux. Ce sont juste des gens inquiets que d'autres fassent des erreurs. Ils parlent comme s'ils pensaient qu'avec assez d'expertise, les hommes pouvaient réellement trouver le moyen d'éviter que les autres n'en fassent. Ils considèrent que si nous avons un tel pouvoir, nous avons bien entendu le droit et même le devoir de l'exercer. On m'accuse parfois de penser que sans aide personne ne commettrait aucune erreur, ou alors de ne pas me soucier que l'on en fasse. Aucune de ces deux accusations n'est vraie. Tout le monde fera au cours de sa vie de multiples erreurs. Et j'insiste sur le droit qu'il en soit ainsi. Ce que je crois, c'est que, lorsque nous avons le choix entre des alternatives réelles, nous réussissons à gérer notre vie bien mieux que n'importe qui ne pourrait la gérer à notre place, aussi expert soit-il, et que, lorque nous faisons des erreurs, si nous ne sommes pas enfermés dedans, nous sommes les mieux placés pour les reconnaître et changer d'opinion au plus vite.
Nous devons prendre conscience – et c'est souvent très difficile dans le cas de personnes que l'on aime – que notre pouvoir sur la vie d'autrui est très limité et que, si nous essayons de l'étendre au-delà de cette limite étroite, nous ne le faisons alors qu'en lui ôtant sa capacité à maîtriser sa vie. La seule façon de protéger entièrement quelqu'un de ses propres erreurs et des aléas de la vie est d'en faire un esclave. Il sera alors sans défense face à nos lubies et à nos faiblesses. La plupart des gens préfèrent prendre le risque de se confronter au monde. Ils ont parfaitement le droit de faire ce choix.»
L'Évangile selon Jean Giono
Matthieu, Marc, Luc et Jean, mais connaissez-vous l'Évangile selon Jean Giono ?
L'accorderie, nouvelle garderie ?
Voici le tableau de mes offres à l'accorderie. Regardez (sur la capture d'écran ci-dessous) ce qui ne passe pas... Malgré la régularité de ce genre de chose, je suis toujours sidéré de la précision géométrique effroyable avec laquelle est évincé, à chaque fois, ce qui pourrait modifier une garderie en lieu de citoyenneté effective ! Il a noter que l'offre " « Changer de vie » et « sortir du système », devenir autonome véritablement" avait été approuvée par l'animatrice et vient de basculer en mode "En attente" suite aux deux nouvelles annonces concernant la démocratie et la déscolarisation. L'annonce « Moments Phytophilie » était nouvelle également mais a été approuvée (déposée en même temps que les deux suivantes). On peut facilement imaginer que l'animatrice est en train d'en référer à une hiérarchie au sein du système associatif de l'accorderie maison mère. On peut également anticiper que ma réaction sera "punie" d'une manière ou d'une autre (ça sera moi le méchant, le vilain petit canard qui refuse de bêler avec les autres... et ma réaction polémique servira à légitimer la censure, le rejet ou l'exclusion) et on peut évidemment anticiper aussi les arguments anti-philosophiques (toujours les mêmes) qui seront avancés pour légitimer la censure. Ô subtile dictature, qui sait règner intégralement sur la profondeur des âmes, Ô Esprit Scolaire ! (Edition : les annonces ont été finalement validées pendant 4 jours puis remises en attente aujourd'hui 10/02 : ILS SONT FOUS)
Cliquez sur l'image pour l'agrandir dans un nouvel onglet
Je vous offre aussi la capture d'écran de l'email de l'accorderie pour le mois de Février, à mettre en parallèle (admirez le contenu des parenthèses, despotique par le ton et l'esthétique et la limitation exsangue du champ des possibles) ... bienvenue à la garderie, pardon, à l'Accorderie :
Calendrier Février de la Garderie de Pontcharra :
L'histoire des accorderies est claire. Face à la montée en puissance dans les esprits des fonctionnements de type SEL (système d'échange local), il a fallu l'organisation de la réponse institutionnelle pour endiguer, par l'État, le phénomène (faire en sorte que tout ça reste bien à sa place de garderie ou de système de consommation).
Où est l'épure ?
Où est l'épure ? Où est le vide qui, seul, permet à la grâce de venir ?
Le monde semble éternellement voué à n'être qu'un monstrueux et cataclysmique bordel rempli de merdes de milliards de milliards de sorte diffusées par chacun ! Nous sommes des tyrans les uns pour les autres et nous balançons à la gueule des autres nos merdes et nos pensées moisies et éculées (faisons-nous autre chose ?). Notre fumée de cigarette, nos alcools, nos outils technologiques, toutes nos drogues, nos folies, tous nos excès perpétuels... Tu n'en veux pas ? Ha mais j'en ai rien à foutre !! Tu prendras quand même dans la gueule tous mes vices, toutes mes déviances, toutes mes tentations, toutes mes prothèses, toutes mes productions, toutes mes drogues ! TOUTE CETTE CONFORMATION HIDEUSE DE MON CERVEAU SCOLARISÉ ! Tiens, prends ma bagnole dans ta tronche ! Prends ma sonnerie de téléphone ! Prends-moi en train de glisser mon doigt sur un écran ! Prends toutes mes poubelles ! Prends cette nouvelle invention et puis celle-ci et encore celle-ci ! Attends ! En voilà encore une ! Prends-la putain ! Mais surtout prends dans tes oreilles, toutes mes peurs, toute mon obsession de l'argent, toute ma résignation, toute mon absence de foi ! Tu ne veux pas tout ça ? Quoi ? Tu voudrais de l'épure ? De la sobriété ? Du vide ? De la grâce ? Tu rigoles ? Je suis l'inverse de ça ! Je ne suis que pesanteur ! Prends tout mes objets, tous mes doudous, tous mes gadgets, toutes mes collections, tous mes bibelots ! Tous mes vêtements ! Tous mes ACCESSOIRES ! Tous mes bijoux, tous mes trucs-à-la-con ! Tous mes trucs-marrants ! Tous mes trucs qui ont voyagé en conteneur aux quatre coins de la planète ! Et puis s'il te plaît (enfin, s'il ne te plaît pas c'est pareil !), viens consommer avec moi pour me justifier ! Viens au ciné, viens au restau, viens au magasin pour acheter ! Tiens prends tous mes emballages dans ta tronche ! Je suis bourré, j'ai trop bu ? Ben gère-moi ! Récupère-moi ! Ramène-moi chez moi et borde-moi. Je suis bourré, j'ai trop bu ? Eh bien, gère l'accident de la circulation et tous les morts ainsi provoqués ! Et puis au fait, prends aussi dans ta tronche tous mes médicaments, mes cachetons, mes additifs ! Ha mais j'ai pas fini, prends aussi tous mes petits crayons, tous les petits machins que je mâche, que je fume ou que je tripote ! Prends mon club-sandwish et son emballage sur le trottoir, prends mon Mc Do et mes cafés ! Prends mes bars, prends mes phrases toutes faites, prends mes lieux-communs ! Prends mon facebook, prends mes 4 545 789 456 habitudes indécrottables indéboulonnables dans ta putain de tronche, j'en ai rien à foutre. Prends tous mes désirs, toutes mes frustrations, prends tout mon mal-être, écoute-moi sans fin ! Regarde-moi déverser sur la tête de mes gosses des milliards de merdes en plastiques. Et puis, tiens, prends dans la tronche, la forteresse inviolable dans laquelle je vis (au sens propre et figuré), prends mon portail électrique, mes alarmes, mes écrans ! Prends-les je te dis !! Boufffe-les ! J'te dis ! Prends ce que je suis dans ta tronche ! De la peur ! Je ne suis que Peur, et je veux que tu la bouffes ! Je suis un petit animal craintif drogué et gorgés de prothèse ! Prends tout ça !
Putain, c'est beaucoup plus lourd qu'à l'époque de Jésus, non ?
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