Les heures les plus froides
Les peuples dépensent des milliards de milliards de milliards de milliards dans l'armement, le nucléaire, les aéroports, les autoroutes, les tunnels, la publicité, la drogue, et le porno. Les ménages, eux, dépensent des sommes folles pour des montagnes d'objets inutiles et autres addictions ou doudous toxiques (et sacrifient leurs vies pour les capitalistes et les banques). Les villes, quant à elles, dépensent sans compter pour des centres-commerciaux, des stades de foot, des zéniths, des palais des congrès, et des aménagements bling-bling parfaitement inutiles. Bref, l'humanité toute entière met la puissance-argent et toute son énergie au service du fat, de l'inutile, du vicieux, du toxique, et pour le grand concours mondial de celui qui a la plus grosse, et lorsque tu veux simplement rassembler les êtres sous un toit communal pour vivre la fraternité — pour vivre ce qu'il y a de plus important à vivre sur terre — on vient systématiquement t'attraper avec les frais de chauffage et puis ensuite la lumière et les chasses d'eau des WC. Ce qu'on appelle étrangement : LES FLUIDES.
La personne qui parle du problème de chauffage nous répond en fait que rien n'est fait, et ne sera fait, dans cette société pour la chaleur, c'est-à-dire pour la Fraternité. Il nous dit en fait clairement (mais via une parabole) que avoir chaud ensemble, s'aimer, ça va être compliqué, ça demanderait même pas mal d'argent. Il nous dit aussi qu'avoir chaud, ce n'est pas à l'ordre du jour et qu'avoir froid dans son cœur est beaucoup plus à la mode. Oui, nous vivons bien les heures les plus froides.
Cette personne nous dit que ce monde qui dépense des milliards de milliards de milliards de milliards dans les armes, la pub et la drogue, n'a plus rien du tout pour la Chaleur, la Lumière et l'Eau ; c'est-à-dire pour l'Amitié, la Charité et la Convivialité.
Si tu te plains et que tu es prof, tu es forcément la victime !
En juin 2017, j'ai eu une engueulade avec une prof. C'est pas allé bien loin. Le conflit a vite été avorté : elle a terminé par un « abruti ! » avant de monter dans sa voiture et j'ai lâché en réponse un « Connasse ! ». Mais cette dame était « prof ». Des gens qui s'échangent des noms d'oiseaux et même en mille fois pire que ça (en quantité et en qualité), ça arrive des milliards de fois par jour partout, dans les foyers, sur Internet, partout ! Mais pour le présent cas, j'ai eu droit à une convocation à la Police et cette épée de damocles par Monsieur Le Procureur :
Non seulement c'est hallucinant que La Justice s'empare de deux individus qui s'échangent un « abruti ! » et une « connasse ! » (qualification d'injure non publique) mais en prime pourquoi je serais d'office le fautif !!? Là on retrouve un moteur étrange de la Justice qui est le déséquilibre total en faveur du plaignant. Mais serait-ce parce que cette ****** est prof ? Et comment ont-il sû que c'était moi ? Suis-je le seul à traiter les profs comme ils le méritent ? Ça se passait à Albens, j'étais là-bas pour d'autres raisons. Pour arriver jusqu'à mon nom il fallait vraiment mener l'enquête.
Donc pour résumer : je m'engueule avec une prof. Et ensuite la prof porte plainte, la Police mène l'enquête, m'auditionne. Puis le procureur pose un acte de type de épée de Damocles... TOUT ÇA !!! Tout ça pour « abruti ! - connasse ! » entre deux individus. Ils sont franchement hystériques.
Ne pas oublier : si tu plains, c'est toi la victime, forcément !
La haine du monde

« Vous haïrez le monde. Et haïssant le monde, vous ne haïrez personne, car le monde ce n'est personne, car la masse, car la foule, ce n'est personne. Vous aimerez le prochain, c'est-à-dire tout le monde, et vous haïrez le monde, c'est-à-dire ce qui est autre. Vous qui aimez, vous n'êtes pas du monde, et vous connaîtrez en vous-même et dans les autres ce qui est du Même et ce qui est autre. Également en vous-même et dans l'autre, vous haïrez ce qui est autre : impur, extérieur, apparent, et vous ne haïrez rien en haïssant le monde et en le rejetant, car vous haïrez là le contraire de l'être, vous haïrez l'ombre, vous haïrez l'erreur, vous nierez la négation, donc vous entrerez dans l'Être et dans la vérité. »
Pas du tout et justement tout est là ! Il suffit pour s'en rendre compte de relire le texte de Tolstoï :
Toutes les révolutions sont des tentatives de briser cette masse par la violence. Les hommes se figurent que s’ils martèlent cette masse, elle se brisera, et ils la battent en brèche ; mais, en s’efforçant de la briser, ils ne font que la forger.
Ils auront beau la marteler, la cohésion des atomes persistera jusqu’à ce qu’une force intérieure se communique à chacun des atomes et leur donne une impulsion qui désagrège la masse.
La force qui enchaîne les hommes est le mensonge et l’erreur ; la force qui détache chaque individu de la masse inerte humaine est la vérité. Or la vérité ne se transmet aux hommes que par des actes de vérité.
Seuls les actes de vérité, en introduisant la lumière dans la conscience de chaque homme, dissolvent l’homogénéité de l’erreur, détachent un à un de la masse les hommes soudés entre eux par la force de l’erreur. »
Léon Tolstoï
Les hommes sont unis dans l'erreur et le mensonge par la loi de l'argent. Se détacher de la masse, c'est abolir la loi de l'argent.
Heureux les affligés, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils posséderont la terre.
Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi.
Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux : c'est bien ainsi qu'on a persécuté les prophètes, vos devanciers.
Une cause des causes : la peur du vide.
Et les gens ont un milliard de fois plus l'impression de travailler, d’œuvrer, de faire quelque-chose d'important s'ils font apparaître une chose qui n'était pas là quelques instants auparavant (y compris des objets virtuels). Faire apparaître un objet inutile nous paraît in fine toujours plus utile que de ne rien faire apparaître. Passer du temps à enlever, retirer, faire du vide coûtent tellement aux gens émotionnellement que cette activité est terriblement rare. Pour beaucoup cette activité intervient uniquement pour éviter l'étouffement morbide, quand ça déborde tellement qu'ils ne peuvent plus faire un pas ou qu'ils ne retrouvent vraiment plus rien. Pour beaucoup passer constamment 15 minutes à chercher un objet est la normalité, c'est seulement quand ce temps passe à 1 heure qu'ils se décident (parfois) à réagir...
Et si, reprenant Peter Brook, Dieu était plutôt celui qui avait justement été capable de faire du VIDE afin que quelque-chose puisse advenir ? Avec ce changement de point de vue : le vide est premier ou à minima en équilibre parfait. Dans ce point de vue, l’œuvre extrinsèque surprenante et improbable pourrait bien être le vide plutôt que le plein. Ne dit-on pas d'ailleurs que la nature a horreur du vide (et cela constitue des lois physiques bien réelles) ? Or Dieu n'est pas la nature ! Dieu est celui qui a été capable de créer le vide dont avait besoin la nature. La nature (la matière) avait besoin de se repaître de vide pour croître et Dieu la lui fournit.
Dieu est certes le créateur, mais créateur du VIDE nécessaire (donc peut-être le dé-créateur)!!! Ainsi, si nous voulons vraiment suivre Dieu, nous devons augmenter notre capacité à créer du VIDE.
Pensons aussi à ce vieux mépris de classe envers "la femme de ménage"... alors que si cette personne ne réalisait pas cette œuvre, rien ne pourrait advenir ensuite. Qui est Dieu, hein ?!
>J'ai enlevé beaucoup de choses inutiles de ma vie et Dieu s'est rapproché pour voir ce qui se passait. Christian Bobin
>Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les mites et la rouille détruisent et où les voleurs percent les murs pour voler, mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les mites et la rouille ne détruisent pas et où les voleurs ne peuvent pas percer les murs ni voler ! En effet, là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. Matthieu 6.19-20-21
Interdits de vivre
Interdit de vivre. Nous sommes interdits de vivre. Quand allons-nous oser l'affirmer, le marteler, collectivement, jusqu'à ce que le mur tombe ? Quand allons-nous nous concentrer ensemble sur ce point au lieu de nous disperser et de servir la loi de l'argent ?
Toutes les lois concourent, convergent, s'agencent, se structurent, se répondent, s'entrelacent, s'harmonisent, s'imbriquent, se superposent, se maximisent, se connectent, se renforcent, au service d'une seule en définitive : celle de l'argent. Le but des lois EST la loi de l'argent.
Toutes les lois sont là pour installer des cadenas, des apories, des impasses, sur tous les chemins de vie imaginables. Si on veut que les gens suivent la loi de l'argent, et uniquement elle, il faut les bloquer sur la totalité des points où ils pourraient choisir la vie plutôt que l'argent. Toutes les lois forment donc un système qui sert à structurer le réel avec des milliards et des milliards d'impasses et de voies de retournement, permettant de ramener chacun d'entre-nous sur les grands boulevards du fric.
Et il ne s'agit pas qu'il manque un seul verrou, car si un seul venait à manquer, ça ferait comme un trou dans une bulle d'air. C'est pour ça que les gouvernements s'échinent à édicter tous les jours de nouvelles lois afin de (re)boucher tout de suite le moindre trou en train d'apparaître — et c'est pour cela que le volume de nos lois ne cessent de croître de façon exorbitante depuis des lustres —.
Tout ça fonctionne car la masse des individus ne s'aventure pas, n'essaye même pas et reste sur les grands boulevards du fric. La vie a été remplacée intégralement par la loi de l'argent. La loi de l'argent est donc leur milieu, ils sont donc dans la loi de l'argent comme des poissons dans l'eau de l'océan.
Car s'ils savaient — (de sapio, sapiens) — à quel point ils sont radicalement interdits de vivre, le statu-quo de la loi de l'argent s'effondrerait instantanément.
Quand vous suivez la loi de l'argent, toutes vos actions rentrent comme dans du beurre laissé en plein soleil, ce qui a pour effet de conforter votre sensation d'être dans le vrai, le juste et le beau et vous finissez par aimer la loi de l'argent puisque grâce à elle toutes les portes s'ouvrent. Il est donc très facile de confondre la loi de l'argent avec la loi de la vie puisque au premier abord : droits, avantages, privilèges, fluidité, réussite, possessions, jouissances, et mouvements, tout cela nous évoque organiquement la vie MAIS : « Le diable transporta Jésus encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire et lui dit: "Je te donnerai tout cela, si tu te prosternes pour m'adorer." » (Matthieu 4.1-11 : tentations de Jésus).
De la même manière, il est très facile de prendre les cruelles difficultés qu'on ressent quand on prend le chemin de vie pour le signe d'une erreur d'orientation et de jugement. Effectivement, si faire le choix de la vie, nous mène constamment dans l'impasse, le constat est rude et mortel... MAIS aussi mortel que Jésus mourut sur sa croix, lequel comme chacun sait, n'est PAS mort car il a ressuscité. Car c'est cela la résurrection du christ : choisir la vie qui est en apparence la mort, c'est-à-dire l'impasse, car la vie s'oppose à la loi du monde qui est la loi de Satan.
Concernant l'habitat, toutes les lois concourent JUSQU’À L'ABSURDE COMPLET, à ce que nous soyons tous radicalement INTERDITS DE VIVRE.
Si nous pouvions vivre, si nous pouvions quitter la loi de l'argent, s'il y avait une seule solution LÉGALE viable : tout le monde s'y engouffrerait, et ça ferait comme je le disais : un trou dans la bulle d'air, irrécupérable pour la loi de l'argent et des banques.
La réalité restera la matérialisation constante de la loi de l'argent. Nous continuerons de vivre en Enfer.
L'Église n'est pas l'Église, c'est toujours une pute et une salope de merde.
Je m'étais indigné au dernier degré il y a environ trois ans d'opérations de bénédictions de cartables d'écoliers par l'Église. Eh bien, ça continue !!! Et dans le rhône (deuxième photo), ils font encore plus fort en offrant des "hand-spinners" aux enfants (oui, des hand-spinners, ce machin idéalement pensé pour finir dans le ventre des baleines.)
Dans le rhône : http://www.leprogres.fr/rhone/
Dans hand-spinners marqués : "paix, amour et attention aux autres", alors que cette photo nous montre que la caractéristique du hand-spinner — comme toutes les merdes du capitalisme —, c'est d'absorber les êtres. L'attention des enfants est pour le hand-spinner, non pour les autres.
L'ÉGLISE N'EST PAS L'ÉGLISE.
Sylvain, chrétien.
La Culture !
Rappelons un peu ce qu'est La Culture !
Voici tout d'abord l'affiche de la salle du Coléo dans son intégralité car la Culture, c'est d'abord celle de fermer sa gueule :
Et la Culture, c'est surtout celle du fric et de l'indignité d'un peuple bon à prendre des tickets :
Et puis enfin la Culture, c'est surtout celle de ceux qui décident de quoi sera fait le vide culturel :
Voilà ce qu'est La Culture, c'est à peu près tout.
Harari bien qui rira le dernier !
Transmis par « le Tout Nouveau Peuple ».
Monde de culbutos diaboliques !
Les gens parlent, lisent, cherchent, indéfiniment, dans toutes les directions. Assoiffés de connaissances, ils sont. Oui, mais au service de quoi !?! De leur carapace ! Du statu quo !
Sur toute la terre, sur le fil du temps, de rares individus ont mené leur recherche et leur apprentissage dans l'autre sens : comment être nu, comment consentir à n'être rien, comment ouvrir son coeur, comment se mettre en chemin vers la lumière de la vérité. Voilà le pourquoi tout rationnel d'une misanthropie bien naturelle pour celui qui cherche la nudité, la vérité. Car comment ne pas atterrir sur l'ennui absolu à côtoyer une masse infinie de gens qui passent leur vie à se barricader toujours plus, avec des techniques toujours plus perfectionnées ? Si je cherche continuellement des formules et des passages secrets pour « faire fondre toutes les carapaces au soleil de Dieu », les autres, en majorité, font le trajet inverse de façon massique : comment consolider les carapaces, comment durcir toujours plus les murailles, comment faire pour que jamais l'autre ne m'atteigne, comment faire pour ne jamais avoir à prendre aucune décision véritable, aucune responsabilité véritable, comment faire en somme pour rester un sordide culbuto, qui toujours se retrouve à la même place, dans le même état, en dépit de toutes les forces et tous les appels qui vont s'exercer sur moi... Toutes ces formules, tous ces lieux-communs, des milliers, qui tournent en boucle et sans cesse des nouveaux, au service de mes culbutes où je me ré-intègre toujours ! Toutes ces formules pour constamment éteindre, pour paralyser, pour renvoyer l'autre dans ses cordes de façon totalement déloyale et puis reprendre sa stature debout de culbuto (avec aussi son sourire niais et ses joues rouges, bien propret et faussement innocent) ! Il y a aussi l'image du chat qui retombe toujours sur ses quatre pattes !
Non vraiment, je suis arrivé à un point où je ne peux plus du tout les entendre ces formules industrielles car quelque-chose de vain et d'infiniment triste m'apparaît... On peut aller puiser des ressources inespérées, on peut travailler toute une vie au jaillissement de la vérité toute nue, à des techniques toujours plus fines pour ré-installer à chaque fois le chariot de feu sur ses rails et le pousser très fort, de toutes ses forces, de cette force qui ne vient pas de nous... Eh bien, l'homme du commun, lui, s'épuise tous les jours dans l'autre sens : comment foutre parterre encore une fois ce chariot en route vers les cieux, au service de sa protection et de sa peur. Si je lis des livres pour déshabiller le réel et nous faire tomber, les gens eux, lisent des livres à la recherche de formules pour se maintenir, de formules pour avoir de quoi se culbuter si quelqu'un vient leur appuyer sur la tête avec le marteau de la vérité. Ma vie, c'est cela : chercher la vérité et aller au devant de personnes qui la tue sans cesse avec des formules du diable. Mais allez au diable avec vos formules du diable ! Aucun chemin n'est possible, toujours un con qui surgit pour tout flanquer parterre avec une formule de mort. Tu lances la vérité, comme un javelot, et des milliers de peurs se ruent sur elle, comme des bêtes féroces qui la dévorent. Voyez ! Je dis souvent le mot Vérité ! Eh bien dans ce monde au service des carapaces, ce monde de culbutos, c'est un mot foncièrement interdit. Quand tu prononces le mot vérité et ce, même dans mille contextes différents et variés, y'a toujours un connard qui surgit avec une formule à la con pour venir détruire l'Idée même de Vérité...
Depuis des décennies et surtout depuis une quinzaine d'années, une propagande violente issue du « complexe industriel du bien-être » et des Bouddhismes marchands, a terminé d'offrir à la population des stocks infinis de formules et de postures pour anéantir le chemin de vie. Ce sont des millions de livres à la con et d'images diffusés en continu pour renforcer les carapaces des gens et le statu-quo avec des formules du diable à l'intérieur. Mais qu'est-ce qu'une formule du diable ? : c'est une formule qui sonne comme la vérité mais qui est son stricte contraire, c'est une formule qui donne l'impression d'avancer alors qu'on fait du surplace, c'est une formule qui fait du bien en apparence car elle arrête l'hémorragie, c'est un point de compression, un barrage installé sur le fleuve de sang de la vérité. C'est une formule qui arrête la pensée, une formule qui met fin à la soirée, au dialogue, au polémos. C'est une formule de mort qui éteint le feu sacré. C'est une formule qui rassure brutalement tout le monde, qui donne le prestige de l'intelligence et de la sagesse à celui qui la sort. Ce prestige ne vient en fait que d'un merci collectif à avoir éteint l'incendie Divin. Ce sont des formules usées jusqu'à la corde et pourtant celui qui dit ce mensonge repart auréolé, comme s'il venait de l'inventer... Mystère... Mystère de l'efficacité et de l'efficience totales des formules du diable... Mystère de leur nouveauté alors qu'il s'agit de momies en poussière qu'on ressort sans cesse du tombeau... Mais c'est pas grave, ça répond à la peur, ça renforce la carapace, ça nous fait revenir au statu quo, et donc la formule a beau être pourrie, éculée et lugubre, elle devient une formule en or, une formule heureuse... La lumière est noire, mais c'est pas grave, c'est de la lumière quand même, ça fera l'affaire !
Ce culbuto est une bonne image tant le chemin de vie nous amène à l'humilité au niveau de la terre. La vérité nous met face contre terre. Quand nous comprenons par exemple que l'argent est le stricte opposé de l'amour, nous voilà le visage beaucoup plus proche des pissenlits, mais soudain jaillit un type qui dira : « L'argent, c'est un outil, il n'est ni bon ni mauvais en soi, tout dépend de comment on s'en sert » ou bien « L'argent, ce n'est que de l'énergie qui circule entre les gens, cette énergie peut être positive ou négative », et hop, le culbuto se redresse d'un coup, et il faut : TOUT RECOMMENCER, Ô Sisyphe !
Mais vous voyez bien qu'un culbuto n'a besoin de rien pour se redresser... C'est que ces formules du diable sont malheureusement à la base des êtres et constituent cette force constante du retour aux choses « sérieuses ». Si je consens à n'être rien, c'est que je consens à la vérité, et je me rapproche à nouveau des cloportes... et puis tout à coup, une petite voix diabolique vient me dire que je suis ceci ou cela, et je me redresse alors, fier comme un poux. Si j'oeuvre pour détruire la division du travail et alerter sur les dangers individuels et collectifs de la spécialisation — qui est un des nombreux aspects de ce monde de mort — il y aura toujours un connard pour me donner le pendant à tout ça : concernant les passions, le développement individuel d'une tekhnè ou le génie et les « dons ». Ce n'est franchement pas anodin d'entendre tous les jours : « Désolé mais je vais me faire l'avocat du diable » ... L'AVOCAT DU DIABLE !!?? Rien que ça !!! C'est quand que vous allez vous rendre compte que ce n'est pas anodin de défendre le diable !! Et le diable est continuellement défendu par tout le monde. Si seulement les gens savaient que le diable, ayant des milliards d'avocats à la seconde, il n'a peut-être pas besoin d'être défendu une fois encore !! Quand quelqu'un se propose de faire l'avocat du diable, c'est qu'il va nous offrir dans deux secondes une petite formule du diable pour que le culbuto se remette en place, pour que le statu-quo remonte sur son trône jusqu'à ce qu'un ultime courageux tente une nouvelle fois de rendre humble tous les culbutos du monde en dirigeant le visage vers la terre et l'esprit vers les cieux.
Nico, ta formule tirées des Bouddhismes marchands, sur « le mal que je vois et que je dénonce est toujours un mal qui est en moi », est une formule du diable PAR EXCELLENCE !!!! Car elle ACHÈVE tout de façon manipulée. Alors que la vie est chemin. Chemin vers l'autre qui est soi (et non pas de soi à soi).
Ne Rentrée pas, Sortée ! (de votre coquille)
La Rentrée. Je ne peux pas le croire : cet espèce d'égrégore négatif surpuissant est toujours là, sensationnel, dégoulinant, suintant ! Oui, ce concept de Rentrée à l'étable des moutons, de Rentrée des poules dans leur cage, de Rentrée vers le fond de la caverne est toujours là, dans le monde d'en bas.
L'alternance travail-forcé et vacances correspond à la première alors que dans le temps du cosmos, il y a ni travail ni vacance.
Toute la non-vie de l'homme argenté vise à rester une larve dans un placenta, dans une coquille.
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