Bibliographie Déscolarisation
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Ce document est une bombe qui contient 45 bombes, voire pire encore. 45 références cruciales, énormes, qui se répondent à l'infini sur plus d'un siècle (!!), pour défoncer, par la racine, l'ordre établi qui nous opprime tous, et pour TOUT, ABSOLUMENT TOUT, remettre en question les fondements de cette société de merde.
La technique peut être la suivante : en abandonner ici ou là des petits tas, anonymement ou pas. Si vous travaillez dans une prison scolaire ou si vous avez la possibilité de rentrer dans l'une d'elles sans aller au tribunal comme nous, merci d'en déposer !!!
Vous pouvez organiser des lectures aussi, chez vous, ou que sais-je encore. Donnez-la à votre libraire, à votre bibliothécaire etc. à votre médecin ! etc. à votre vétérinaire ! à votre boucher ! A votre dentiste ! Votre garagiste ! Vos voisins ! A vos parents bien-sûr ! A votre enfoiré de Maire. etc.
Une société sans école – Ivan Illich
• Une société sans école – Ivan Illich
L’école obligatoire, la scolarité prolongée, la course aux diplômes, autant de faux progrès. Dévotions rituelles où la société de consommation se rend à elle-même son propre culte, où elle produit des élèves dociles prêts à obéir aux institutions, à consommer des programmes tout faits préparés par des autorités supposées compétentes. A tout cela, il faut substituer une véritable éducation qui prépare à la vie dans la vie, qui donne le goût d’inventer et d’expérimenter. Il faut libérer la jeunesse de cette longue gestation scolaire qui la conforme au modèle officiel. Alors, les nations pauvres cesseront d’imiter cette coûteuse erreur. Plus de crédits démesurés aux institutions (scolaires ou autres). Que les moyens d’acquérir ou de transmettre un savoir soient mis en commun et librement accessibles à tous. Plus de maîtres à la fois gardiens de l’ordre établi, prédicateurs et thérapeutes. Mais des échanges entre « égaux », des éducateurs indépendants…
Année de parution : 1971
Le maître ignorant – Jacques Rancière
• Le maître ignorant – Jacques Rancière
En l'an 1818, Joseph Jacotot, révolutionnaire exilé et lecteur de littérature française à l'université de Louvain, commença à semer la panique dans l'Europe savante. Non content d'avoir appris le français à des étudiants flamands sans leur donner aucune leçon, il se mit à enseigner ce qu'il ignorait et à proclamer le mot d'ordre de l'émancipation intellectuelle : " tous les hommes sont d'une égale intelligence. On peut apprendre seuls sans maître explicateur et un père de famille pauvre et ignorant peut se faire l'instructeur de son fils. " Dans ce livre, Jacques Rancière offre, à travers la biographie de ce personnage étonnant, une réflexion philosophique originale sur l'éducation. La grande leçon de Jacotot est que l'instruction est comme la liberté : elle ne se donne pas, elle se prend. Elle s'arrache aux monopoleurs d'intelligence assis sur le trône explicateur. Il suffit de reconnaître et de se reconnaître en tout être parlant le même pouvoir. Il ne s'agit pas de pédagogie amusante dans ce livre, mais de philosophie et, si l'on veut, de politique. La raison ne vit que d'égalité. Mais la fiction sociale ne vit que des rangs et de leur inlassable explication. À qui parle d'émancipation et d'égalité des intelligences, elle répond en promettant le progrès et la réduction des inégalités : encore un peu plus d'explications, de commissions, de rapports et de réformes et nous y arriverons. La société pédagogisée est devant nous. A sa manière moqueuse, Joseph Jacotot nous souhaite bon vent.
Année de parution : 2004
Les enfants d'abord – Christiane Rochefort
• Les enfants d'abord – Christiane Rochefort
Il paraît naturel de leur interdire toute vie privée et de leur imposer une façon de sentir. De décider qui ils doivent aimer et qui il ne faut pas voir. De circonscrire leurs déplacements et de pénaliser leurs déviances. De déterminer le moment où ils ont un sexe, et ce qu'ils doivent en faire. Est-ce aussi naturel qu'on dit, ou est-ce l'effet d'un rapport social, imposé par l'adulte parce qu'il a la force et le pouvoir ? S'il en est ainsi, pourquoi et à quelles fins ? Que fait-on aujourd'hui des enfants et à quoi les prépare-t-on ? Qu'est-ce au juste qu'un enfant dans nos sociétés dites libérales ? C'est à ces questions que répond Christiane Rochefort, dans cet essai fiévreux, passionné, aux frontières de l'analyse et du pamphlet, qui se lira comme le prolongement d'Encore heureux qu'on va vers l'été... Après le roman l'analyse : les enfants d'abord parce que c'est eux les premières victimes de l'ordre capitaliste ; parce qu'il faut des adultes dociles et qu'il faut les former au plus tôt ; parce qu'il faut au Pouvoir un relais, qu'il trouve très naturellement dans la famille.
Année de parution : 1976
Avertissement aux écoliers et aux lycéens – Raoul Vaneigem
• Avertissement aux écoliers et aux lycéens – Raoul Vaneigem
« Aucun enfant ne franchit le seuil d’une école sans exposer au risque de se perdre ; je veux dire de perdre cette vie exubérante, avide de connaissances et d’émerveillements, qu’il serait si exaltant de nourrir, au lieu de la stériliser et de la désespérer sous l’ennuyeux travail du savoir abstrait. Quel terrible constat que ces regards brillants soudain ternis ! »
Année de parution : 1995
Comme des invitées de marque – Léandre Bergeron
Comme des invitées de marque – Léandre Bergeron
Comme des « invitées de marque », les enfants de Léandre Bergeron grandissent et apprennent librement, dans la campagne de l'Abitibi, au nord de Montréal.
Dans une langue savoureuse, l'auteur décrit le quotidien avec ces adolescentes qui ne sont pas allées à l'école et qui n'ont pas été « éduquées ». Et pourtant, elles lisent, écrivent, travaillent, discutent, interagissent avec des gens de tous âges, avec enthousiasme, bienveillance et sens des responsabilités. Des extraits
« Cette obsession à vouloir instruire nos enfants le plus tôt possible est une interférence dans la relation parent-enfant, une atteinte très grave à la symbiose. L'idée que le parent se fait de l'enfant, l'image qu'il a de lui, est un écran entre les deux. Pour le parent, l'enfant n'en sait toujours pas assez. Chez l'enfant s'installe le sentiment qu'il n'est jamais à la hauteur, qu'il est un objet inadéquat. »
« Se déscolariser est un long processus, surtout parce que la scolarisation pénètre et imprègne tellement tous les cerveaux que ça nous prend longtemps avant de comprendre ce que peut être un cerveau déscolarisé. Et il n'y en a pas beaucoup autour. Même nos analphabètes sont scolarisés parce qu'ils ont intégrés dans leur cerveau leur scolarité ratée comme un échec. Tous nos décrocheurs et écoeurés-de-l'école sont bien scolarisés parce qu'ils vivent leur non-conformité comme une faute, comme un péché. L'école imprègne tous les cerveaux dits civilisés comme jadis l'Église pénétrait les moindres recoins de l'âme des catholiques entre autres. Hors de l'Eglise, point de salut. Aujourd'hui, hors de l'école, point de salut. »
« Pourtant, je dois constater que, quand on ne le leur impose pas, les enfants apprennent avec une simplicité déconcertante. »
Année de parution : 2014
Et je ne suis jamais allé à l’école – André Stern
• Et je ne suis jamais allé à l’école – André Stern
Ce livre, qui raconte l'histoire d une enfance heureuse, comble une lacune : jusqu'ici, personne ne savait ce qu'il advient d'un enfant qui, profondément enraciné dans notre société et sa modernité, grandit loin de toute scolarisation, sans stress, sans compétition, sans programme préétabli ni référence à une quelconque moyenne.
Année de parution : 2011
La fin de l’éducation, commencements – Jean-Pierre Lepri
La fin de l’éducation, commencements – Jean-Pierre Lepri
De l’éducation – Jiddu Krishnamurti
De l’éducation – Jiddu Krishnamurti
Les méfaits de l'instruction publique, aggravés d'une Suite des méfaits – Denis de Rougemont
• Les méfaits de l'instruction publique, aggravés d'une Suite des méfaits – Denis de Rougemont
L'école contre la vie – Edmond Gilliard
L'école contre la vie – Edmond Gilliard
L'école de Jules Ferry, un mythe qui a la vie dure – Jean Foucambert
L'école de Jules Ferry, un mythe qui a la vie dure – Jean Foucambert
L'école mutuelle : Une pédagogie trop efficace ? – Anne Querrien
• L'école mutuelle : Une pédagogie trop efficace ? – Anne Querrien
Pédagogie de l’autonomie – Paulo Freire
• Pédagogie de l’autonomie – Paulo Freire
La fabrique de l'impuissance : Tome 2, L'école entre domination et émancipation – Charlotte Nordmann
• La fabrique de l'impuissance : Tome 2, L'école entre domination et émancipation – Charlotte Nordmann
La fabrique scolaire de l’histoire – Laurence de Cock et Emmanuelle Picard
• La fabrique scolaire de l’histoire – Laurence de Cock et Emmanuelle Picard
L’enfant et la raison d’État – Philippe Meyer
• L’enfant et la raison d’État – Philippe Meyer
Pour l’abolition de l’enfance – Shulamith Firestone
• Pour l’abolition de l’enfance – Shulamith Firestone
Soumission à l’autorité – Stanley Milgram
Soumission à l’autorité – Stanley Milgram
Le Pédagogue n'aime pas les enfants – Henri Roorda
• Le Pédagogue n'aime pas les enfants – Henri Roorda
Les murs de l'école – Jeannette Colombel
• Les murs de l'école – Jeannette Colombel
Mort de l'école – Everett Reimer
• Mort de l'école – Everett Reimer
Le refus de parvenir – Marianne Enckell
• Le refus de parvenir – Marianne Enckell
5 livres de plus dans la Bibliographie Déscolarisation
Nous ajoutons 5 livres à LA BIBLIOGRAPHIE DÉSCOLARISATION. 3 autres devraient également s'ajouter bientôt, ce qui porte à 35 objets littéraires au service de la déscolarisation des esprits et de la lutte contre l'ordre scolaire, l'ordre adulte, l'ordre étatique et toutes les dominations en amont de tous nos malheurs, en amont de toutes les autres dominations qui découlent de ces premières. 35 objets littéraires pour refonder totalement le rapport au savoir, à la connaissance, à l'apprentissage ; le rapport à soi et aux autres. 35 objets littéraires pour démonter l'idée perverse d'éducation. 35 objets littéraires cathartiques... qui font tellement de mal qu'ils font du bien : oui, cathartiques donc.
A lire !
Vraie bombe, comme nos autres ouvrages de la bibliographie "Descolaridation".
Sur la pédagogie, en tant qu'idéologie présente pour masquer les buts réels de l'éducation (qui sont politiques, au service de la domination de classe)
Le concentré du livre « Inévitablement (après l'école) » de Julie Roux
Je vous ai partagé récemment le super livre de Julie Roux : "inévitablement (après l'école)". Je vous propose aujourd'hui sa version concentrée avec les passages que j'ai sélectionnés et mis en forme. Au final, un petit document pdf de 12 pages seulement, à imprimer, et à lire tranquillement au coin du feu (et à diffuser).
Paul Valéry - 1935 - « Le bilan de l'intelligence » - Texte
Extrait (que l'on peut d'ailleurs ajouter à l'article du 03/06 : "De la connerie suprême des examens" ):
« Je n'hésite jamais à le déclarer, le diplôme est l'ennemi mortel de la culture. Plus les diplômes ont pris d'importance dans la vie (et cette importance n'a fait que croître à cause des circonstances économiques), plus le rendement de l'enseignement a été faible. Plus le contrôle s'est exercé, s'est multiplié, plus les résultats ont été mauvais.
Mauvais par ses effets sur l'esprit public et sur l'esprit tout court. Mauvais parce qu'il crée des espoirs, des illusions de droits acquis. Mauvais par tous les stratagèmes et les subterfuges qu'il suggère ; les recommandations, les préparations stratégiques, et, en somme, l'emploi de tous expédients pour franchir le seuil redoutable. C'est là, il faut l'avouer, une étrange et détestable initiation à la vie intellectuelle et civique.
D'ailleurs, si je me fonde sur la seule expérience et si je regarde les effets du contrôle en général, je constate que le contrôle, en toute matière, aboutit à vicier l'action, à la pervertir... Je vous l'ai déjà dit : dès qu'une action est soumise à un contrôle, le but profond de celui qui agit n'est plus l'action même, mais il conçoit d'abord la prévision du contrôle, la mise en échec des moyens de contrôle. Le contrôle des études n'est qu'un cas particulier et une démonstration éclatante de cette observation très générale.
Le diplôme fondamental, chez nous, c'est le baccalauréat. Il a conduit à orienter les études sur un programme strictement défini et en considération d'épreuves qui, avant tout, représentent, pour les examinateurs, les professeurs et les patients, une perte totale, radicale et non compensée, de temps et de travail. Du jour où vous créez un diplôme, un contrôle bien défini, vous voyez aussitôt s'organiser en regard tout un dispositif non moins précis que votre programme, qui a pour but unique de conquérir ce diplôme par tous moyens. Le but de l'enseignement n'étant plus la formation de l'esprit, mais l'acquisition du diplôme, c'est le minimum exigible qui devient l'objectif des études. Il ne s'agit plus d'apprendre le latin, ou le grec, ou la géométrie. Il s'agit d'emprunter, et non plus d'acquérir, d'emprunter ce qu'il faut pour passer le baccalauréat.
Ce n'est pas tout. Le diplôme donne à la société un fantôme de garantie, et aux diplômes des fantômes de droits. Le diplômé passe officiellement pour savoir : il garde toute sa vie ce brevet d'une science momentanée et purement expédiente. D'autre part, ce diplômé au nom de la loi est porté à croire qu'on lui doit quelque chose. Jamais convention plus néfaste à tout le monde, à l'État et aux individus (et, en particulier, à la culture), n'a été instituée. C'est en considération du diplôme, par exemple, que l'on a vu se substituer à la lecture des auteurs l'usage des résumés, des manuels, des comprimés de science extravagants, les recueil de questions et de réponses toutes faites, extraits et autres abominations. Il en résulte que plus rien dans cette culture adultérée ne peut aider ni convenir à la vie d'un esprit qui se développe.
Je ne veux pas examiner en détail les diverses matières de cet enseignement détestable : je me bornerai à vous montrer à quel point l'esprit se trouve choqué et blessé par ce système dans ses parties les plus sensibles. »
Texte intégral :
Un nouveau livre de Jean-Pierre Lepri
Jean-Pierre Lepri, notre 'collègue', auteur du puissant et incontournable « Fin de l'Éducation, Commencements ? » vient de faire paraître un ouvrage qui rassemble plusieurs années de ses textes sur la non-éducation (= l' 'éducation' authentique). L'ensemble est réalisé par les éditions Myriadis (qui avait édité « la domination adulte » de Y. Bonnardel), avec des dessins, des notes, des citations, des annexes, des repères bibliographiques et tout et tout, un livre bien complet. Avec un texte de Raoul Vaneigem en ouverture et une lettre de Catherine Baker à la fin. Bref, un ouvrage très intéressant de plus dans la bibliothèque : DÉSCOLARISATION, pour mettre intensément en question la prison elle-même (l'éducation) et non plus la couleur des barreaux (sic).
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Merci Étienne, ça c'est top !
Ça et planter des arbres et tout y est !
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Pour lutter contre l'enfantisme et Jules Ferry, nos amis de Cause toujours dégainent un épisode de Northpark.
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Pour signer directement la pétition, merci de rejoindre la plateforme Change.org.
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